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13/11/2015

Pourquoi Renault finira par fusionner avec Nissan

La tension est vive entre le trio que composent l'Etat, Nissan et Renault. L'avenir est objectivement incertain alors même qu'une fusion voire la constitution d'un méta-constructeur ferait sens. Décryptage.

La tension est vive entre le trio que composent l'Etat, Nissan et Renault. L'avenir est objectivement incertain alors même qu'une fusion ferait sens.

L'alliance nouée entre Renault et Nissan est un succès (https://group.renault.com/groupe/un-groupe-une-alliance-des-partenariats/un-groupe-fort-de-son-alliance-unique/ ) et a permis à cette convergence de moyens de se hisser au quatrième rang des constructeurs mondiaux. La performance mérite d'être saluée.

Mais la convergence de vues s'éloigne et se trouve déchirée par la volonté de l'Etat qui a su être manœuvrier plus que bon partenaire. Ainsi une récente acquisition d'actions ( + 4% ) a modifié la majorité prévisible et conduit à adopter en Assemblée Générale les prescriptions de la loi Florange qui prévoit des droits de vote double pour les actionnaires de longue période et des pouvoirs accrus au Conseil d'Administration.

Cette sorte de coup de force a déplu aux actionnaires de Nissan ( fonds de pension, etc ) qui ne peuvent que constater que leur entreprise, finement redressée, pèse trois fois plus que Renault en termes de capitalisation boursière.

La complémentarité technique et géographique

Nissan a ouvert à Renault les portes de certains marchés asiatiques et il est clair qu'il existe une remarquable complémentarité géographique entre les deux firmes. Plus encore, il faut souligner les complémentarités entre un constructeur qui a misé sur l'électrique ( Renault ) et un autre qui a misé et réussi dans le délicat domaine des véhicules connectés ( Nissan ).

La fenêtre de tir, comme en 1993

En 1993, Renault a failli fusionner avec Volvo (http://www.lesechos.fr/07/01/1994/LesEchos/16556-533-ECH_renault-volvo--l-echec.htm

 ) ce qui aurait constitué la juxtaposition d'un constructeur de volumes et d'un constructeur de niche de type haut de gamme. Une sorte d'Audi pour Volkswagen. Toutes proportions gardées.

L'échec de cette fusion ne doit pas nous faire oublier qu'une fenêtre de tir s'ouvre dans les mois à venir : les difficultés de certains constructeurs allemands peuvent être un effet d'aubaine pour le haut de gamme que représente Nissan là où Renault rend désormais copie blanche sur ce segment et se concentre sur des segments moins lucratifs voire low-cost du type Dacia.

La commercialisation future de " Talisman " venant remplacer, selon les écrits publics de l'ancienne Régie nationale, la " Laguna " et non la Vel Satis ou l'ancienne Safrane.

Qu'on le veuille ou non, il s'agit bien d'une question de part contributive aux profits que réalise l'alliance. Nissan fait clairement la course en tête et on comprend le vif agacement nippon face à des profits qui viennent du Soleil-Levant et le pouvoir effectif qui reste à Billancourt voire, discrètement, à Bercy. Situation qui rend presque cocasse le cri gaulois du ministre Macron qui parle de " préservation des intérêts des contribuables " et gomme ainsi de sa jeune mémoire les dispositions impératives de l'arrêt Fruehauf de 1965 ( Cour d'Appel de Paris ) en matière d'intérêt social.

D'évidence, une question d'affectio societatis

 (  http://archives.lesechos.fr/archives/cercle/2012/04/15/cercle_45683.htm )

Si l'Etat cherche à demeurer intransigeant pour des motifs extérieurs à la pure logique d'essor de l'alliance, il y a fort à parier que des coups de tonnerre pourraient survenir. D'aucuns évoquent le transfert du siège social aux Pays-Bas pour contourner la loi Florange décidément plus dangereuse que fructueuse.

D'autres, à la lecture des désaccords reflétés par la teneur du conseil d'administration de vendredi dernier et le quasi-fronde des administrateurs indépendants, craignent un éclatement de l'alliance où nous, Français, aurions bien davantage à perdre que Nissan qui est un beau parti pour qui songe à nouer un partenariat stratégique, voire plus si affinités.

L'affectio societatis, pour créer un groupe unifié, peut voir le jour et je le souhaite par-delà les déclarations un peu hors-sol du ministre Macron sur Europe 1 (( http://www.europe1.fr/economie/macron-la-fusion-de-renault-nissan-na-pas-a-etre-a-lordre-du-jour-2617993 )

le 10 courant et les propos plus pondérés mais à l'unisson, du Premier ministre.

( http://www.lesechos.fr/industrie-services/automobile/021463692346-manuel-valls-contre-une-fusion-renault-nissan-1173336.php )

 

A ceux qui aiment l'automobile, il faut rappeler le diagnostic du Président Varin chez PSA qui avait conclu son audit stratégique par le fait que le groupe aurait commercialement du conserver deux marques ( Peugeot et Citröen ) mais constituer un seul ensemble intégré, autrement dit totalement fusionner.

 

A ceux qui aiment les vainqueurs, on peut indiquer que Nokia vient de procéder de la sorte en engloutissant intégralement Alcatel-Lucent.

 

Dans la vie des affaires, particulièrement industrielles, il n'est jamais bon de rester au milieu du gué ( voir échec Daimler – Chrysler ) : le temps finira par imposer la fusion aux apprentis mécanos qui croient détenir le pouvoir chez Renault alors que les clients ( chiffres d'affaires comparés ), les marchés ( cours de Bourse ) ont déjà tranché.

 

Evidemment, réalisée il y a quelques années, cette fusion aurait été moins dilutive pour Renault. C'est ballot comme dirait l'homme de la rue ou c'est " beurdin " comme on le dit dans le Morvan.  (http://www.cnrtl.fr/definition/dmf/BEURDIN )

Il reste à formuler un espoir : celui que la crise quasi-ouverte qui se déroule sous nos yeux soit l'occasion de réfléchir en commun.

Deux questions de premier rang se posent :

1 ) A quoi sert objectivement la présence de DAIMLER dans l'Alliance ?

2 ) Pourquoi ne pas envisager, du fait du niveau de concentration sans cesse plus élevé des secteurs industriels, la constitution par apports respectifs à une nouvelle structure faîtière de l'Alliance et de FCA : FIAT CHRYSLER AUTOMOBILES ?

L'idée requiert de l'ambition convergente mais aurait l'avantage de couvrir les trois sphères d'influence mondiale que sont respectivement l'Amérique, l'Europe et l'Orient dynamique.

 

Jean-Yves ARCHER

 

Nota : L'auteur a travaillé près d'un an et demi à mi-temps sur le dossier de fusion Volvo-Renault pour le compte d'IDS Consultants qui avaient été mandatés par la Présidence de RENAULT.

 

vendredi 13 novembre 2015

 

 

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